LE VALLON : LA TRAME VERTE

 

Hubert Reeves, astrophysicien et directeur de recherches au CNRS, s’insurge à propos de  notre vision anthropocentrique de la nature".

 

" Les vivants existent  de leur plein droit et n’ont pas à se justifier d’exister. Les expressions : espèces nuisibles et mauvaises herbes, ne sont que le reflet d’un préjugé séculairement ancré jusque dans la Genèse que les plantes et les animaux sont là pour nous servir ou nous réjouir et que nous avons sur eux un droit discrétionnaire.

 

En réalité, nous ne sommes qu’une espèce parmi tant d’autres, et, face aux disparitions dont nous sommes responsables, nous mériterions vraiment le qualificatif d’espèce nuisible à l’harmonie et à la préservation de la biodiversité. Chaque plante, chaque animal est une merveille : une manifestation de la prodigieuse inventivité et de la créativité de la vie qui s’est développée pendant des centaines de millions d’années et dont nous sommes issus ".

 

Il rejoint les affirmations pessimistes de Claude Levi-Strauss livrées peu de temps avant sa mort :

 

« Je ne crois pas qu’il y ait de grandes raisons de faire confiance à l’homme. Je le vois détruire tout ce à quoi je suis attaché, la nature, la diversité des espèces, des cultures… ».



 

 

 

«  Je suis le frère en Dieu de tout ce qui vit, de la girafe et du crocodile, comme de l’homme, et le concitoyen de tout ce qui habite le grand hôtel garni de l’univers . »

 

 

Gustave Flaubert